L'Hôpital-Beaulieu et Sainte Flore

Publié le par Ste Fleur de Maurs

L'Hôpital-Beaulieu a été fondé en 1238 par Gerbert de Thémines et son épouse Aigline de Castelnau, entre Thémines et Grammat, sur le chemin de Conques à Rocamadour, vers Saint-Jacques de Compostelle.

C'était à la fois un monastère, un hôpital et un Hôtel-Dieu où les pauvres, les malades les infirmes étaient soignés. En 1259, les fondateurs en firent donation à l'ordre religieux, militaire et hospitalier de Saint-Jean-de-Jérusalem, appelé aujourd'hui, Ordre de Malte. Les soeurs y étaient admises sur preuve de huit quartiers de noblesse.

Dès son entrée au monastère, Flore se donna sans compte à une vie de prière, de pénitence et de charité. Elle a choisi une vie de service pour soulager la souffrance et la misère des pauvres et des malades de son temps. Son activité débordante s'accompagnait d'une vie de prières et de contemplation.

La guerre de cent ans avait débuté. Les troupes anglaises allaient envahir le Quercy en 1342. On sait que Sainte Flore sortait souvent du couvent pour aller soigner les malades, à Grammat notamment, et rendre visite à ses parents à Maurs. Les petits chemins du causse lui permettaient de passer sans se heurter aux troupes qui se cantonnaient dans les villages.

Dans l'église d'Issendolus, un vitrail représente Sainte Flore, retenant de la main gauche, des roses dans les plis de son manteau : c'est l'évocation de l'épisode le plus populaire de sa vie. Flore avait l'habitude de ramasser les restes de pain à la fin des repas pour les porter aux pauvres qui attendaient à la porte de l'hôpital. Un jour la supérieure, qui lui avait interdit cette manière d'être charitable, la surprit. Elle lui demanda donc de montrer ce qu'elle portait dans son tablier. En tremblant, Flore le laissa retomber : les morceaux de pain, avaient été remplacés par des roses. La supérieure fut ainsi convaincue qu'elle ne dissipait pas les biens de la communauté.

Chaque jour, elle assistait à la messe. La prière fervente lui permettait de passer des nuits sans dormir. Durant toute sa vie à l'hôpital-Beaulieu, elle eut de nombreuses visions. Au cours de ses visions, de ses extases, elle abordait dans ce monde invisible au commun des mortels. Elle était désaltérée à la vraie source, comme le Christ l'avait indiqué à la Samaritaine, fortifiée à la découverte du Paradis. La cérémonie de l'Eucharistie la faisait tomber dans un ravissement ineffable.

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